La Gestion budgétaire et comptable publique (GBCP) se met progressivement en place pour une préparation, une présentation et une exécution plus stratégique du budget de l’Université de Strasbourg. Jean Pieri, directeur général adjoint aux ressources, en rappelle les enjeux, le calendrier et le mode de mise en place. Deux notions fondamentales se dégagent : pluriannualité des engagements et soutenabilité financière.
Qu’est ce que la Gestion budgétaire et comptable publique (GBCP) ?
C’est une nouvelle logique de préparation, de présentation et d’exécution du budget de l’université. Ça lui donne une dimension stratégique. Les textes fondateurs de la Ve République avaient une vision très régalienne des finances publiques avec une très forte séparation entre l’ordonnateur et le comptable public. C’est la loi organique relative aux lois de finances de 2001 (la LOLF) qui met en place la nomenclature budgétaire par destination. Ramenée au budget de l’université, cette nomenclature fait apparaître les grandes missions : la recherche, la formation, le pilotage… Et maintenant le décret de 2012, qui met en place la GBCP, veut donner une vision stratégique au budget.
Qu’est-ce que ça change pour l’université ?
Le vrai changement, c’est la soutenabilité financière. Elle se traduit au travers d’une vision pluriannuelle des engagements de l’université. On a une vision sur les projets et une vision sur la trésorerie, c'est-à-dire des crédits dont on dispose chaque année pour assumer les engagements pluriannuels. Ça veut dire qu’au moment de la préparation du budget, l’ordonnateur, donc le président de l’université, doit travailler main dans la main avec l’agent comptable, qui, lui, a en charge la trésorerie. Ce sont donc des habitudes nouvelles à acquérir : par exemple le comptable devra collaborer étroitement avec le directeur financier. Ça nécessite de travailler sur la chaîne financière. En même temps, on a déjà commencé à travailler en mode GBCP : on a mis en place des pôles mutualisés auprès du service financier, qui dépendent de la Direction des finances, on a créé le service facturier qui gère les factures pour différents services et composantes et qui est rattaché à l’Agence comptable, on s’est engagé dans la dématérialisation des pièces justificatives, on s’est lancé dans des contrôles moins exhaustifs mais plus ciblés… La GBCP va aussi raccourcir le délai de présentation du compte financier qui aura désormais lieu le 28 février au lieu du 31 mars. C'est-à-dire qu’on demande aux services de travailler de plus en plus vite. Autant de nouveaux modes de fonctionnement qui vont faire gagner du temps dans les services.
Quel est le calendrier ?
Le décret prévoit la mise en œuvre pour tous les opérateurs au 1er janvier 2016. Cependant, dans une majorité d’universités, dont l’Unistra, le premier budget GBCP sera présenté le 1er janvier 2017. En 2016, on présentera quelques documents prévisionnels sur le mode GBCP. Le décalage est dû au système d’informations et au logiciel financier Sifac qui ne sera pas opérationnel en mode GBCP au 1er janvier 2016.
Quel accompagnement prévoyez-vous auprès des services et des composantes ?
Nous fonctionnons en mode projet. Au cœur du projet, on trouve la Direction générale des services, la Direction des finances et l’Agence comptable. Le 12 mai, nous avons informé le conseil d’administration. Avec les finances et l’Agence comptable, nous avons organisé une première journée d’informations en juin pour les services particulièrement engagés dans la logique de pluriannualité : les Investissements d’avenir, la Direction de la recherche, la Direction des relations internationales, le Service de la valorisation, la Direction informatique, la Mission campus… Les composantes seront également informées. L’idée, c’est de simplifier la chaîne financière pour gagner en efficience.
Propos recueillis par Jean de Miscault
Patrick Vuillez, enseignant-chercheur à la Faculté des sciences de la vie, a remplacé Michèle Kirch à la tête du Service pour la promotion de l’action sociale (Spacs) de l’Université de Strasbourg le 16 mars dernier. Il réaffirme les missions de son service et évoque les nouveautés à venir.
Qu’est-ce qui vous a motivé pour prendre le poste de directeur du Spacs ?
Je suis rentré au conseil du Spacs en 2010 en étant sur les listes du groupe des LouisEs MarcellEs RobertEs* qui défend la mixité, l’égalité femmes-hommes et le dialogue interprofessionnel pour mieux vivre et travailler ensemble. Ce poste de directeur est donc dans la continuité de mon engagement quotidien en tant que délégué de parents d’élèves, que référent handicap à la Faculté des sciences de la vie, etc. Je suis très motivé par les missions de ce service.
Pouvez-vous nous les rappeler ces missions ?
L’idée du service est de créer du lien parmi les personnels de l’université qui ne se côtoient pas forcément ou alors simplement dans le cadre du travail. Nous créons, organisons, gérons et subventionnons toutes sortes d’activités culturelles, sportives et de loisirs pour l’ensemble des personnels universitaires et leurs ayants droit. Les différents activités que nous proposons sont soit gratuites (chasse aux œufs, fête de Noël, visites guidées, etc.), soit subventionnées à 50% (ateliers) ou selon le quotient familial (sorties de plus d’une journée).
Nous gérons aussi les prestations d’action sociale qu’elles soient ministérielles ou définies par l’établissement. Et le Spacs assure, en tant qu’antenne de l’Institut régional de culture ouvrière et de service (Ircos), un service de billetterie avec notamment la gestion des cartes Cezam subventionnées et la vente de tickets à tarif préférentiel.
Une enquête est en cours auprès des personnels à propos du Spacs. Pourquoi ?
Nous souhaitons estimer clairement ce que la communauté universitaire connaît ou pas de notre service. Les premiers résultats montrent que beaucoup connaissent le Spacs et sont capables de mentionner quelques-unes de nos activités. Mais les prestations d’action sociale, par exemple, restent trop méconnues de la communauté universitaire. Les personnels doivent savoir que ces aides existent et notamment que l’université a créé un fond de solidarité destiné à apporter une aide à ceux ayant des difficultés financières ponctuelles. Il ne faut pas qu’ils hésitent à venir se renseigner sur place ou sur notre site internet.
Quels sont les projets du Spacs ?
Le prochain séminaire du conseil du Spacs devra faire émerger de nouvelles idées mais nous avons d’ores et déjà prévu un nouvel atelier de danses orientales, arabo-berbères. Nous sommes aussi en train de planifier un voyage solidaire en Albanie pour début novembre. C’est la première année que nous proposons ce genre de séjour avec notamment des nuitées chez l’habitant. Les trois types de voyages (court séjour, moyen / long courrier et solidaire) correspondent aux différents budgets et attentes des personnels ; nous souhaitons ainsi rendre cette activité accessible au plus grand nombre.
Mais le gros projet à venir c’est la construction d’une nouvelle Maison des personnels dans le cadre de l’Opération campus. Fin 2018, nous devrions emménager dans un nouveau bâtiment situé à l’emplacement de l’actuel parking d’autopartage place du Foin. Une antenne du comité d'action et d'entraide sociales du CNRS sera conservée. Certaines salles seront mutualisées pour des activités et la formation continue des personnels. Il y aura notamment une zone de convivialité dans le hall, une plus grande salle de gym avec des vestiaires et une cuisine pédagogique au dernier étage. Le tout pour créer du lien, toujours !
Propos recueillis par Floriane Andrey
*Féminin des prénoms des personnalités qui donnaient leurs noms aux trois universités strasbourgeoises.Deux procédures concernant les risques psychosociaux ont été présentées et approuvées par le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de l’université fin mars, preuves que l’université continue d’agir au quotidien pour prévenir ces risques.
S’il n’existe pas de définition réglementaire des risques psychosociaux (RPS), ils désignent les contraintes psychologiques, sociales et relationnelles dérivées de l’organisation du travail comme par exemple le stress, les violences, l’épuisement professionnel et le harcèlement. Quels qu’ils soient, les RPS ont des effets néfastes sur la santé physique et mentale des travailleurs. « Il est cependant difficile de faire un état des lieux des RPS à l’université car ils sont différents selon les métiers, les services, etc. Le document unique d’évaluation des risques rempli chaque année par l’ensemble des services et des composantes peut seulement nous donner une idée », explique Charlotte Beck, la psychologue du travail de l’établissement.
Depuis sa création, l’Université de Strasbourg agit au quotidien pour prévenir ces risques. À la suite d’une enquête « Bien-être au travail » réalisée en 2010, une cellule d’écoute et d’accompagnement avait été mise en place avec une psychologue du travail conventionnée par l'université. Celle-ci a été remplacée par la présence, depuis le 1er septembre 2014, d’une psychologue du travail en la personne de Charlotte Beck. Ses missions sont axées sur la prévention et la gestion des difficultés liées au travail.
Un groupe RPS émanant du CHSCT a aussi été créé dernièrement. Composé de représentants de l’administration, du personnel siégeant au CHSCT et de personnels qualifiés (médecins du travail, assistante sociale, vice-président Ressources humaines, etc.), il a un rôle de prévention des RPS. « C’est un groupe pluridisciplinaire qui vise la construction d’une culture commune sur le sujet, l’échange sur les différentes étapes de la prévention, l’analyse de la situation à l’université et l’élaboration de propositions », confie Charlotte Beck. Ce groupe a notamment créé deux procédures : la gestion d’une situation de mal être liée au travail chez un agent et la gestion d’une situation de difficultés organisationnelles ou de mal être collectif. Elles sont toutes deux disponibles sur l’ENT*.
F.A.
*Rubrique Vie de l'université - Fonctionnement / services centraux / domaine de gestion des ressources - Service prévention, sécurité et environnement (SPSE) - Acteurs de la prévention - Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT)Une soixantaine de correspondants communication a participé, lundi 15 juin, à la plénière annuelle du réseau. Ouverte par le président Alain Beretz, cette séance a permis de faire le point sur la stratégie de développement du réseau, sur le projet structurant des identités complexes et sur les nouveaux médias de l’Université de Strasbourg.
« Nous nous croyons tous compétents en communication, or, la communication est un métier et il faut qu’on fasse confiance aux professionnels », a avancé Alain Beretz en ouverture de cette réunion plénière. Une manière de rappeler aux correspondants communication le respect de leur compétence et l’importance de leur rôle, dans une université particulièrement grande. « La taille de l’Unistra nous invite aujourd’hui à tenir fermement notre stratégie de communication, tout en la déclinant pour prendre en compte les besoins spécifiques des composantes, laboratoires et services. » Cohérence et adaptation doivent donc dialoguer en permanence, en communication, comme dans bien d’autres domaines à l’université.
Tester une nouvelle animation du réseau
Fer de lance de ce dialogue entre central et composantes, le réseau des correspondants communication va d’ailleurs bénéficier d’une nouvelle stratégie de développement, imaginée par un groupe de travail dédié1 et validé par la gouvernance : démarche auprès des directeurs d’entités pour faire reconnaître « officiellement » le rôle de correspondant communication et faire désigner ou redésigner, dans chaque structure, la bonne personne, et recentrage de l’animation du réseau autour de la communication proprement dite. Ainsi, la liste com-correspondants doit désormais servir à des échanges professionnels (bonnes pratiques, tuyaux, appels à expertise) ou liés à l’actualité « communication » de l’entité (nouveau site web, nouvelles plaquettes, conférence de presse importante, etc.). Plusieurs rencontres seront programmées dans l’année universitaire 2015-2016 avec des experts métiers (experts du storytelling, des nouveaux réseaux sociaux, par exemple), ainsi que des petits-déjeuners professionnels réguliers, généralistes ou plus spécialisés (plus anglés « recherche », par exemple). Un nouveau programme qui doit entrer en vigueur en septembre prochain.
Identités complexes : un projet structurant « en train de se faire »
Pierre Litzler, directeur du projet, Armelle Tanvez, directrice de la communication, et l’équipe2 qui mène de manière opérationnelle ce grand projet structurant Idex de recherche-action, ont pu présenter aux correspondants communication les premières avancées de ce projet qui, au delà de la question de l’identité, pose celle de l’identification en proposant un système qui vise à l’améliorer. Ce système s’appuie sur l’adoption et la création de nouvelles typographies, d'une famille de pictogrammes et d’un glossaire explicitant les nombreux acronymes qui rendent notre univers professionnel souvent obscur, illisible pour tous ceux qui ne sont pas du sérail.
Un point sur les nouveaux médias de l’Unistra
Pour terminer la séance, un point complet a été fait sur les nouveautés en manière de médias : l'évolution de L’Actu, la nouvelle formule de Savoir(s) et sa déclinaison plurimédias, la création du site en anglais et du compte Instagram… L’année a été riche de changements.
Caroline Laplane
1Audrey Bordonné (Direction des usages du numérique), Noélie Plasse (Service commun de documentation), Emmanuelle Gemmrich (IUT Robert-Schuman), Jacqueline Yoesslé (Service universitaire de l’action culturelle), Bruno Bernard et Caroline Laplane (Service de la communication).Comme chaque année depuis plus de 20 ans, les étudiants du Cuej, l’école de journalisme de l’Université de Strasbourg, terminent leur formation par une immersion dans un pays étranger. Cette année, ils ont découvert le Kazakhstan. Leurs travaux réalisés sur place sont désormais disponibles sur cuej.info.
Lors de leur immersion au Kazakhstan du 3 au 30 mai derniers, les étudiants du Cuej ont travaillé en partenariat avec quatre universités et les alliances françaises d’Almaty et d’Astana pour réaliser différents travaux.
Le numéro spécial du magazine News d’Ill, intitulé « La fabrique du Kazakhstan », est consacré à l'émergence et au développement du plus grand état de l'Asie centrale qui, 24 ans après la chute de l'Union soviétique, entame l'acte II de son indépendance. Coincé, malgré l'immensité de son territoire, entre la Russie et la Chine, il dispose d'atouts indéniables notamment un sous-sol qui regorge de matières premières, un PIB par habitant dix fois plus élevé que ses voisins, un dynamisme et de l'enthousiasme.
Dans leur webdocumentaire « L'éveil des steppes - sept périples au Kazakhstan », les apprentis journalistes se sont intéressés aux migrations historiques et géographiques des nationalités qui peuplent le pays. Et dans le magazine télé, « Les enfants de l'indépendance », les étudiants montrent ceux qui ont 24 ans aujourd'hui soit l'âge de leur pays, devenu indépendant à la chute de l'Union soviétique, en 1991. Leurs parents ont grandi sous la tutelle de Moscou, les enfants deviennent adultes dans un état autoritaire, mais libéral, qui aspire à se faire une place dans le monde. Les jeunes découvrent l'Islam, les classes moyennes, apprennent le kazakh et, pour certains, rêvent de départ.
Lors de la cérémonie de remise de prix de l'opération Ingénieuses'15 de la Conférence des écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI) jeudi 18 juin, l'École européenne de chimie, polymères et matériaux (ECPM) de Strasbourg s'est vue remettre le prix pour l’enseignement de l’égalité femmes/hommes.
La CDEFI a fait de la faible proportion de femmes ingénieures dans certains domaines des sciences et des technologies une préoccupation constante. Depuis 2011, elle valorise par exemple, via une opération nationale baptisée « Ingénieuses », les initiatives prises par les écoles d’ingénieurs pour lutter contre les stéréotypes de genre, favoriser l’égalité femmes-hommes et susciter des vocations d’ingénieures chez les jeunes filles.
L'opération Ingénieuses'15 a permis de recenser un grand nombre d'initiatives nées au sein des écoles d'ingénieurs. La mise en place par Isabelle Kraus, enseignante-chercheure à l’ECPM et chargée de mission Egalité/Diversité à l’Université de Strasbourg, d'un enseignement obligatoire sur l'égalité femmes/hommes en première année a été récompensée par un prix.
Divers travaux seront réalisés cet été sur le campus Esplanade en parallèle de l’aménagement du parc central.
En prévision de la construction d’un insectarium en extension de l’Institut de biologie moléculaire et cellulaire dans le cadre de l’Opération campus, des travaux d’enlèvement d’éléments amiantés sont en cours dans les anciens bâtiments et les serres. Ces dernières seront déconstruites cet été tout comme l’animalerie, provisoirement réaménagée au sous-sol de l’Institut de physiologie et de chimie biologique. L’insectarium, dont la construction devrait débuter au premier trimestre 2016, abritera une animalerie et une insecterie, supports à la recherche sur les maladies infectieuses, pour le compte du CNRS.
Dans le même temps, un puits de rejet de l’Institut Le Bel (eau) va être créé côté boulevard de la Victoire. Cela pourrait entraîner quelques nuisances, notamment des vibrations en chimie, lors du forage entre le 9 juillet et le 17 août. Enfin, rue Louis-Arbogast, des travaux de génie civil vont être réalisés pour créer une borne automatique de sortie. La herse, actuellement en place pour gérer l’accès au campus par cette rue, sera supprimée après la mise en service de cette nouvelle borne début octobre.
Juin | Juillet | |
---|---|---|
<strong>Conseil académique</strong> 14 h - Mardi | / | / |
<strong>Congrès</strong> 14 h - Mardi | 30 | / |
<strong>Conseil d'administration - CA</strong> 14 h - Mardi | / | 7 |
<strong>Commission de la formation et de la vie universitaire - ex-Cévu</strong> 14 h - Lundi | / | 6 |
<strong>Commission de la recherche - ex-CS</strong> 14 h 30 - Mercredi | 24 | / |
<strong>Conférence des directeurs de composantes</strong> 14 h 30 - Mardi | 23 | / |
<strong>Conférence des directeurs des unités de recherche</strong> 10 h - Jeudi | / | / |
<strong>Réunion des responsables administratifs de composantes et des chefs de services centraux</strong> 9 h - Lundi | / | 6 |
Envoyez votre info à lactu@unistra.fr avant le mardi 30 juin midi pour une parution le vendredi 3 juillet 2015. Consultez les dates des prochains numéros.